Confiner les brebis non vaccinées contre la FCO à la descente d’estive

« Nous sommes en pénurie de vaccin Syvazul 8 jusqu’au début de novembre 2024, certifie Germain Hubert, vétérinaire dans le sud de la France. C’est le seul vaccin efficace rapidement contre le sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-8) et adapté aux ovins. » Problème, de nombreux troupeaux transhumant en haute montagne ne sont pas encore vaccinés, alors que le virus sévit des Pyrénées-Orientales jusque dans les Alpes.

« Il faut proscrire toute sortie »

« Les moucherons responsables de la transmission de la FCO-8 ne montent pas au-dessus de 2000 mètres d’altitude », décrit Germain Hubert. Le danger revient avec la descente des alpages et des estives. « Sans vaccin, un troupeau touché subit une perte de 20 à 40 % du cheptel. »

Le seul conseil du vétérinaire pour éviter le drame en attendant le retour des doses de vaccins : « garder ses brebis non-vaccinées en bâtiment, du matin au soir. Il faut proscrire toute sortie. » Il est à noter que les essaims de moucherons sont plus virulents en soirée et le matin. Point positif, « la saison 2024 a permis la production de stocks de fourrages en quantités importantes ».

Inquiétudes jusqu’à la fin de novembre

Le labo espagnol Syva, qui produit le vaccin Syvazul 8, est en pénurie depuis la fin d'août. La raison ? Le sérotype 3 de la FCO qui frappe le nord de l’Europe et qui nécessite la production d’autres vaccins. Le réapprovisionnement est prévu pour le début de novembre.

« Le temps que les vaccins soient livrés et qu’ils fassent effet, cela nous amène à la fin de novembre », s’inquiète Germain Hubert. Le vaccin est unidose et coûte entre 2,50 et 3,00 €.

« Son efficacité est bonne. Après injection, il n’y a plus de décès constatés et les brebis malades guérissent sous dix jours. » Seule incertitude, les effets à long terme de la maladie sur la reproduction.